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Maître de conférences en linguistique Faculté des Lettres – Université de Tanta
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La Côte d’Ivoire est devenue une colonie française le 10 mars 1893. La langue française avait été imposée aux colonisés et a continué après l’indépendance en août 1960. À la fin des années 70, nous avons remarqué un phénomène langagier dans les rues de la capitale Abidjan, c’était le nouchi. L’objectif de cet article est de savoir si ce parler est un niveau de langue concernant un groupe d’individus ou c’est un parler véhiculaire et interethnique, d’exposer l’origine de ce phénomène langagier, et de connaître le début de ce parler et les raisons de son apparition et de son expansion. Nous essayerons aussi de savoir comment les nouchiphones forment leurs unités lexicales et leurs expressions. Dans notre étude, nous compterons sur les travaux des chercheurs qui se sont intéressés à ce phénomène linguistique. Nous avons choisi comme corpus, le journal hebdomadaire ivoirien « Gbich » dont les légendes des caricatures de 2009 sont riches en exemples de mots et d’expressions nouchi.
Notre étude a révélé qu’à l’origine, le nouchi était utilisé par les bandits et les marginaux comme un code secret mais il a débordé de son milieu d’emploi initial et s’est étendu à toutes les couches sociales de la Côte d’Ivoire. Il a dépassé le niveau microsocial d’un groupe d’individus pour s’imposer dans un niveau macrosocial d’une communauté entière. Par conséquent les linguistes ont commencé à s'intéresser à ce phénomène langagier résultant de l’évolution de l’identité linguistique des Ivoiriens et de leur désir profond de la renforcer en utilisant une langue se caractérisant en même temps par la modernité et les traits africains correspondant aux besoins de communication entre les individus dans la vie quotidienne.
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